Alcool et cancer du sein : limiter c’est prévenir

En France, une femme sur huit sera touchée par le cancer du sein au cours de sa vie. La consommation d’alcool est un facteur aggravant : chaque année, sur les 61 000 cas détectés, 8 000 sont attribuables à l’alcool,d’après l’Institut national du Cancer.

Un lien de cause à effet entre alcool et cancer du sein

Bien que souvent sous-estimé ou méconnu, le potentiel cancérigène de l'alcool est aujourd'hui bien établi. Après le tabac, l'alcool est la deuxième cause de mortalité par cancer pouvant être évitée. Depuis 1988,le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) classe l’alcool parmi les substances cancérigènes.

Cet impact nocif des boissons alcoolisées provient de leur principal composant, l’éthanol. Une fois consommé, l’éthanol est transformé en composés qui peuvent favoriser le développement de cancers en causant des dommages à l’ADN. Si ces lésions ne sont pas réparées, elles peuvent entraîner la formation de cancers.

Le risque de cancer du sein commence à augmenter dès la consommation d’alcool, même à des doses inférieures à un verre par jour. Au Royaume-Uni, l’étude Million Women Study, qui a examiné les données de plus de 28 000 femmes atteintes de cancer du sein, montre qu’une consommation quotidienne de 10 grammes d’alcool (soit un verre) est associée à une hausse de 12 % du risque de cancer du sein.

À l’inverse, les femmes ayant cessé de boire voient leur risque de cancer du sein diminuer progressivement, avec une réduction de 20 à 30 % après cinq ans d’abstinence.

De plus, l’arrêt de l’alcool améliore la réponse aux traitements anticancéreux, en atténue les effets secondaires et réduit le risque de récidive, et cela ne concerne pas uniquement le cancer du sein.

Le rôle crucial de la prévention

Seulement 0,9 % des patients atteints de cancer ont été informés qu’ils peuvent être aidés pour réduire leur consommation d’alcool. Ce faible niveau d’attention accordé à la consommation d’alcool pose des questions sur la place de la prévention dans le traitement du cancer.

Il est donc urgent, pour renforcer la prévention individuelle faite par les oncologues, de faire des campagnes massives auprès de la population pour informer et éduquer les patients atteints de cancer.

MedAmi, l’allié prévention

MedAmi accompagne les structures et les professionnels de santé dans leurs actions de prévention.

Grâce à nos questionnaires intelligents 100%personnalisables, le patient atteint de cancer est interrogé sur sa consommation d’alcool puis reçoit de l’information sur les risques de l'alcool et les bénéfices de l’arrêt. En cas de consommation récurrente d’alcool, le patient est redirigé vers des professionnels spécialisés dans le sevrage.

Pour en savoir plus, contactez Stéphane Buffa (stephane.buffa@medami.fr)