Dépistage des cancers

La France à la traîne sur la prévention

D'après un récent rapport de l'Organisation européenne du cancer (OEC), la France affiche des taux de dépistage inférieurs à la moyenne européenne, notamment pour le cancer du sein, avec un écart de 7 points (46,9 %contre 54 % en Europe). Concernant le dépistage du cancer colorectal, la participation en France atteint 34,6 %, légèrement en dessous de la moyenne européenne qui est de 36 %. Quant à la vaccination contre le papillomavirus –responsable de la majorité des 3 000 cancers du col de l'utérus annuels – elle ne concerne que 42 % des filles âgées de 9 à 14 ans en France, bien loin de l'objectif européen de 90 %.

Mais excellente sur les parcours de soins

En France, le nombre de nouveaux cas de cancers a presque doublé en trente ans. Toutefois, l'Organisation européenne du cancer (ECO)souligne que la France affiche parmi les meilleurs taux de survie en comparaison avec ses voisins européens. Par exemple, le taux de survie à 5 ans pour le cancer du sein est de 87 % en France (contre 83 % en moyenne en Europe), 64 % pour le cancer colorectal (contre 60 %), 17 % pour le cancer du poumon (contre 15 %) et 93 % pour le cancer de la prostate (contre 87 %).

La France est donc une mauvaise élève en termes de prévention mais excelle dans le traitement de la maladie

La consommation de tabac à réduire d’urgence

25,3 % des Français fument quotidiennement, contre 18,8 % de nos voisins européens. La France est le deuxième pays d'Europe où la consommation de tabac est la plus élevée. Ce tabagisme excessif provoque plus de 48 000 décès par an, soit jusqu'à 60 % de plus que dans d'autres pays européens, selon le rapport. Le cancer du poumon, étant le plus meurtrier en France, il faut renforcer le dépistage ! Par ailleurs, pour que les futures générations fument moins, il est envisagé de n’autoriser la vente de cigarettes qu’aux personnes de plus de 21 ans (contre 18 actuellement).

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